Que les cahiers citoyens de 2019 ne restent pas lettre morte : à chacun de jouer !

Nous avions presque oublié qu’en 2019, les maires des petites communes de France avaient pris l’initiative d’ouvrir des cahiers de doléances. Comme prévu, Emmanuel Macron avait ensuite étouffé le grand débat qu’il avait prétendu ouvrir.

Par Dominique Vally

Exemples de cahiers de doléances en Indre-et-Loire. © Radio France
Virginie Vandeville

Nous avions presque oublié qu’en 2019, les maires des petites communes de France avaient pris l’initiative d’ouvrir des cahiers de doléances. Comme prévu, Emmanuel Macron avait ensuite étouffé le grand débat qu’il avait prétendu ouvrir.

En début 2024, la presse régionale faisait savoir que ces cahiers étaient accessibles en consultation aux archives départementales d’Indre et Loire mais une demande de dérogation était impérative auprès du préfet car ces cahiers comportaient des noms de personnes. Ma demande personnelle était donc restée sans réponse.

Le 4 septembre, la Nouvelle République annonce que le service des archives départementales, rue des Ursulines, a numérisé et mis en ligne tous les cahiers du département après les avoir anonymisés un par un.

Désormais chacun peut les consulter : https://archives.touraine.fr/page/mise-en-ligne-des-cahiers-citoyens-du-grand-debat-2019.

Au niveau national, un beau documentaire a été réalisé en 2022 par Helène Desplanques et Fabrice Dalongeville : ce film repassera le 16 septembre prochain sur FR 3 à 23 heures. Il a été projeté dans beaucoup de villes et villages par des collectifs militants.

Un colloque est prévu le jeudi 12 décembre à l’Assemblée nationale avec la députée Marie Pochon.

J’ai donc contacté par mail notre député Charles Fournier pour que le parlement de circonscription participe à la mise au jour de l’expression populaire : j’ai commencé à les consulter et, malgré les cinq années passées, ces cahiers sont totalement d’actualité.

A nous de pousser les députés et les partis de gauche à les entendre vraiment.

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Tours, 7 septembre 2024

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Comment faire de la politique sans éthique avec Munsh-Masset, Schwartz, Briand et les autres ...?

Les affaires judiciaires qui touchent Tours et la Métropole s’enchaînent depuis quelques mois, démontrant une fois de plus que la démocratie ne fonctionne pas bien du tout dans notre pays.

C’est au Tour(s) du Peuple dénonce depuis sa création le cumul des mandats et a alerté à diverses reprises sur les conflits d’intérêts de plusieurs élus municipaux après l’élection de 2020. Sans obtenir la moindre réponse. Et l’on voit nombre de commentateurs faire aujourd’hui semblant de découvrir, à travers « l’affaire Münsch-Masset » (350 000 euros de dons faits à une association d’aide aux handicapés détournés pour accroître son train de vie…), que le cumul des mandats d’élu et des fonctions de direction d’organismes ou d’entreprises est à bannir si l’on veut que la démocratie s’épanouisse. Le directeur de l’APAJH 37, Guillaume Masset, avait succédé à son épouse, Cathy Münsch-Masset, sans que cela émeuve grand monde quand elle était devenue conseillère régionale et vice-présidente de la région Centre puis première adjointe de la ville de Tours en 2020, chargée de la solidarité et du handicap tout en continuant de diriger Humanisme et Habitat, étroitement liée à l’APAJH. Les deux époux siégeaient ensemble à la direction du CCAS de la ville de Tours.

Mêmes commentaires étonnés, il y a quelques mois, à propos du maire de La Riche, Wilfried Schwartz. On « découvrait » qu’il se comportait de façon inadmissible avec le personnel municipal. Les syndicats d’agents municipaux avaient pourtant donné l’alerte depuis plusieurs années. En vain : la parole d’un maire vaut toujours plus que celle d’un syndicaliste. Et cela n’avait pas empêché les élus métropolitains de le porter à la présidence de la Métropole en 2020, jusqu’à ce qu’il gifle son directeur de cabinet et soit contraint de démissionner… pour revenir comme vice-président de la Métropole, chargé des transports, lui qui a déjà fait exproprier 150 habitants de sa commune sur le trajet de la 2e ligne de tram toujours pas définitivement et légalement décidée.

Ajoutons à ces lamentables affaires « l’affaire Bygmalion » (financement illégal de la campagne électorale de N. Sarkozy en 2012) qui a vu en 2021 la condamnation de Ph. Briand, maire de St-Cyr, ancien président de la Métropole et ancien député mais aussi P-DG de Cytia, première entreprise française de gestion immobilière, et à ce titre 282e fortune du pays.

Il est temps de mettre en accord les promesses de campagne et les actes qui suivent, une fois qu’on est élu. C’est ce que C'est au Tour(s) du Peuple exigeait à sa façon tout au long des négociations qui ont précédé les dernières municipales avec la liste menée par Emmanuel Denis. Sans que nos demandes, tout à fait normales en démocratie, soient prises en compte.

Rappelons que les élus de la Ville de Tours et du Conseil métropolitain ont été élus en 2020 avec une participation très faible de 33% des électeurs et donc leur légitimité est très réduite.

Le manque d'éthique en politique de ces mêmes élus les discrédite davantage. Afin de redonner le pouvoir aux citoyens et de faire vivre la démocratie locale, nous demandons la démission de tous les élus municipaux et métropolitains pour procéder à de nouvelles élections.

L'association C'est Au Tour(s) Du Peuple
Novembre 2021

Interpellation, acte 2 : Quelques questions à M. Emmanuel Denis, candidat

Communiqué CATDP2020 du 3 mars 2020

  1. Dans le cadre de la campagne pour les élections municipales des 15 et 22 mars 2020, vous vous présentez comme le candidat du changement, porteur d’une « ville écologique et solidaire ». Or durant l’actuelle mandature vous avez voté, en tant que conseiller municipal et métropolitain, en faveur du projet de 2e ligne de tramway sur le tracé Béranger-Heurteloup. D’où deux questions que se posent nombre de Tourangelles et Tourangeaux avant de se rendre aux urnes. Êtes-vous vraiment le candidat du changement quand vous n’hésitez pas, même en tant qu’élu « d’opposition », à joindre votre voix à celles de deux représentants patentés du système existant, à savoir Christophe Bouchet, maire de Tours, et Philippe Briand, président de la Métropole Tours Val de Loire ?! Quel crédit, d’autre part, peut-on accorder à votre discours écologico-solidaire quand vous votez pour un projet qui, s’il est mené à son terme, conduira immanquablement à toutes sortes de dégâts environnementaux et sociaux : abattage des arbres, disparition du marché aux fleurs, mise en route de nouvelles opérations immobilières, envolée du prix du m2, surendettement accru de la Ville et de la Métropole empêchant, de facto, la réalisation d’autres projets à vocation écologique et sociale ?
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C’est au Tour(s) du Peuple 2020
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