En colère et solidaires !

Communiqué CATDP du 14 décembre 2020

L’annonce le 10 décembre, d’une « non ouverture des lieux de culture », a prolongé la mise sous « cloche » des acteur.trice.s du spectacle vivant, du cinéma, des arts visuels.

C’est inacceptable ! Les hypermarchés se remplissent à bloc, les lieux de cultes accueillent leurs croyants, les transports sont bondés dans les grandes métropoles… et une salle d’exposition, de cinéma, de spectacle serait dangereuse !

C’est de la folie de vouloir nous faire penser que la consommation de biens de consommation devient essentielle, alors que la culture ne l’est plus !

La culture joue le rôle du sensible dans cette société capitaliste violente, pour pouvoir rêver, imaginer un autre monde, une autre vie.

L’accès à l’œuvre par le cinéma, le théâtre, les concerts, les spectacles de danse, les expositions photos, de peinture, de sculpture… nous amène à une pensée plus riche d’humanité, de partage, d’émotions.

Nous le savons, du point de vue sanitaire la santé physique est liée à la santé mentale !

Les dirigeants nient la préparation de ces milliers d’acteur.trice.s de la création, de la programmation, de l’organisation, qui se sont mobilisés pour ce 15 décembre ! Pourtant ils.elles ont pris plus de précautions que le gouvernement ne l’a fait durant dans les premiers mois de 2020, pour notre santé et pour un retour au travail avec si peu de contrôles.

Comment accepter que le gouvernement mette en danger ce secteur divers et multiple par ses statuts, ses fragilités, son économie sur le fil ? Quand la culture est en danger, la société est aussi en danger !

Nous sommes en colère et solidaires !

  • À Tours avec les compagnies, les équipes des salles et lieux de culture, les cinémas et particulièrement Les Studios.
  • Plus largement dans tout le pays avec le monde des arts et de la culture.

Pour la suite de cette crise sans précédent, nous demandons aux élu.e.s de Tours, de la Métropole et du Département de prendre des initiatives utiles :

  • Soutiens financiers directs aux structures fragilisées.
  • Soutenir les projets culturels en créant des « pass gratuits » pour les collégiens et les jeunes, les habitant.e.s ayant de faibles revenus, valables pour l ‘année 2020 et celle de 2021 dans toutes les structures culturelles du territoire.
  • Initier un grand évènement de La Loire avec la batellerie, la gastronomie, et les artistes du département.
  • Créer des événements culturels, associant les artistes, compagnies, cinémas associatifs… dans tous les cantons.
  • Désobéir au gouvernement Macroniste pour ouvrir toutes les salles culturelles du Département, de la Métropole et de la Ville de Tours.

C’est au Tour(s) du Peuple
14 décembre 2020

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Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».

Enquête public Tram 2. Un projet coûteux, tournant le dos à un véritable plan de transports métropolitain.

Notre contribution à l’enquête publique

Partant de ce projet CATDP a analysé la politique des mobilités souhaitable sans se soucier de l'orgueil de certains décideurs politiques pour qui une ligne de tramway représente une empreinte personnelle prestigieuse laissée à la postérité.

L'association C'est Au Tour(s) Du Peuple (CATDP) créée en janvier 2015 pour une alternative de gauche, sociale, féministe et écologique a toujours considéré que la gratuité des transports publics était une mesure sociale et écologique majeure qu'il fallait mettre en place le plus rapidement possible sur la métropole tourangelle.

La première démarche faite par CATDP fut d’évaluer les possibilités financières de la Métropole. 

La ligne 1 de tramway a coûté 638 M€ (frais financiers inclus) et la fin du remboursement des emprunts est dans 20 ans (2043) 

Nous avons lu dans le rapport de 2015 de la Cour Régionale des Comptes que, s’agissant de nouvelles lignes de tramway, « ses finances [celles de la Métropole] ne sont pas aujourd’hui en mesure de supporter de tels investissements ».

Cette même CRC a depuis réaffirmé en 2023 (rapport délibéré le 20 mars 2024) que « le stock de dettes généré par la première ligne de tramway reste toutefois à un niveau élevé » et a averti que pour la ligne 2 de tramway « l’apport financier de la métropole va devenir crucial », d’où d’éventuels emprunts et/ou des hausses d’impôts.

Enfin, malgré les déclarations fluctuantes du Syndicat des Mobilités de Touraine, nous avons enregistré que, pour l’instant, le projet de ligne2 est évalué finalement à 391M€ aux conditions économiques de 2018. Compte tenu de l’inflation sur les matériaux notamment sur l’acier et sur le prix des rames de tramway depuis 6 ans et en se basant sur un taux d’emprunt raisonnable de 3.20 % le coût de la deuxième ligne dépassera 700M€ (frais financiers inclus). Ceci obèrerait pour plusieurs dizaines d’années le budget de la métropole et nuirait gravement à la réalisation d’autres projets.

Parmi ces projets il y a l’instauration de la gratuité des transports publics que CATDP propose afin d’améliorer l’environnement, la santé et le pouvoir d’achat des habitants de la métropole tourangelle.

Or il faut dégager des marges financières pour mettre en place ce projet ce que ne permet pas la réalisation d’une deuxième ligne de tramway très onéreuse.

Entre la gratuité des transports publics qui profitera aux 300 000 habitants de la métropole tourangelle et la construction de cette deuxième ligne de tramway, qui profitera à nettement moins de personnes, le choix de CATDP est clair : nous sommes contre toute nouvelle ligne de tramway et en particulier contre le projet de ligne 2.

Bien sûr il est impératif de diminuer le flux des voitures à moteurs thermiques en ville (y compris les bus au GNV qui seront interdits en 2035) et donc de développer urgemment les transports en commun pour fournir des alternatives pertinentes.

Il faut aussi développer un meilleur environnement, notamment en pleine ville, en commençant par la préservation de l’existant (pas d’abattage d’arbres).

En s'inspirant des exemples variés de Dunkerque et Montpellier (pour l’instauration de la gratuité dans de grandes métropoles), de Nantes (pour la gratuité le week-end et ses nouvelles lignes de busway et de e-busway), de Bordeaux (pour ses 7 nouvelles lignes de bus express BHNS), de Metz (pour ses Bluebus électriques) et bien d'autres, CATDP propose :

- De remplacer progressivement les bus actuels par des Trambus sur pneus utilisant une électricité embarquée issue soit de batteries soit de piles à hydrogène (cette dernière possibilité relevant de l'expertise tourangelle déjà ancienne sur la maîtrise de cette source d'énergie).

- De mettre en place de nouvelles lignes de BHNS électriques et de restaurer et améliorer l'étoile ferroviaire (RER urbain)

- De relancer impérativement un débat public encadré par la Commission du Débat Public sur l’alternative tramway sur rails ou trambus électriques sur pneus et plus largement sur un plan de transports cohérents dans la métropole tenant compte des équipements publics, d'éducation et de santé et d’emplois à desservir. Cela en lien avec les axes régionaux, au regard des circulations induites par les échanges entre la métropole et les communes avoisinantes.

Ce débat public pourrait alors déboucher sur un référendum d’initiative locale.

C’est Au Tour(s) Du Peuple
Octobre 2024

POUR CONTRIBUER À L’ENQUÊTE PUBLIQUE :

https://www.registre-numerique.fr/enquete-publique-lignes2tram