Interpellation, acte 2 : Quelques questions à M. Emmanuel Denis, candidat

Communiqué CATDP2020 du 3 mars 2020

  1. Dans le cadre de la campagne pour les élections municipales des 15 et 22 mars 2020, vous vous présentez comme le candidat du changement, porteur d’une « ville écologique et solidaire ». Or durant l’actuelle mandature vous avez voté, en tant que conseiller municipal et métropolitain, en faveur du projet de 2e ligne de tramway sur le tracé Béranger-Heurteloup. D’où deux questions que se posent nombre de Tourangelles et Tourangeaux avant de se rendre aux urnes. Êtes-vous vraiment le candidat du changement quand vous n’hésitez pas, même en tant qu’élu « d’opposition », à joindre votre voix à celles de deux représentants patentés du système existant, à savoir Christophe Bouchet, maire de Tours, et Philippe Briand, président de la Métropole Tours Val de Loire ?! Quel crédit, d’autre part, peut-on accorder à votre discours écologico-solidaire quand vous votez pour un projet qui, s’il est mené à son terme, conduira immanquablement à toutes sortes de dégâts environnementaux et sociaux : abattage des arbres, disparition du marché aux fleurs, mise en route de nouvelles opérations immobilières, envolée du prix du m2, surendettement accru de la Ville et de la Métropole empêchant, de facto, la réalisation d’autres projets à vocation écologique et sociale ?
  2. Vous avez, fin janvier 2020, beaucoup communiqué sur un autre projet, celui de parc agro-photovoltaïque en bordure de l’aéroport de Tours Val de Loire. Parmi bien d’autres élements contestables auxquels vous n’avez jusqu’à présent apporté aucune réponse, ce projet présente un fort risque de conflit d’intérêt, puisque trois candidats de votre liste, à savoir la n°4 Cathy Savourey, « urbaniste libérale », le n°23 Martin Cohen, « ingénieur énergie-climat » et le n°31 Frédéric Miniou, « chef d’entreprise », sont professionnellement intéressés par ce type d’opération. Cette situation ne relève-t-elle pas, à nouveau, de la « vieille politique » dont vous prétendez vous démarquer ? À l’image de beaucoup de Tourangelles et Tourangeaux, nous vous demandons de faire publiquement toute la lumière sur cette situation et, au passage, de répondre à toutes les autres interrogations formulées dans notre communiqué « Quand les Verts/PS proposent un grand projet imprécis, incertain, imposé et intéressé (GP4I) ».

C’est au Tour(s) du Peuple 2020
3 mars 2020

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Régie publique et transports gratuits dans l’agglo de Tours ? C’est le moment d’en débattre et de le faire !

Communiqué CATDP2020 du 6 novembre 2019

La gratuité totale des transports publics ne doit pas être considérée comme un coût pour les collectivités locales, c’est avant tout un investissement pour la qualité de vie des habitants. À Tours, seul le collectif C'est au Tour(s) du Peuple propose cette mesure sociale, sanitaire, économique et écologique depuis 2014, et encore et toujours pour les municipales de 2020.

En s’appuyant sur les expériences de 30 villes en France, nous réussirons sur le territoire de Tours Métropole si nous améliorons le service aux usagers avec notamment des nouvelles lignes de Trambus à l’hydrogène moins coûteuses que le Tramway, le passage en régie publique, et en réduisant aussi la place de la voiture aux profits des modes alternatifs de transports. Les bénéfices de la gratuité des transports publics doivent être pris en compte, c’est-à-dire la baisse de la pollution, plus de sécurité routière, le développement du tourisme, plus de pouvoir d'achat pour les habitants, l’accroissement des mobilités en faveur des activités économiques, commerciales, culturelles et de loisirs. C’est en fait un véritable projet de société pour le bien commun des citoyens tourangeaux.

Le collectif C'est au Tour(s) du Peuple 2020 propose de financer cette mesure avec l’augmentation de la CFE (Cotisation foncière des entreprises) car les entreprises n’auront plus à payer la moitié des titres de transports en commun à leurs salariés, avec la hausse de la taxe de séjour car les touristes profiteront de cette gratuité, et avec l’arrêt de certaines subventions notamment à l’aéroport car le privé pourrait financer cet équipement qui profite essentiellement à la compagnie voyou Ryanair. De plus il ne faut pas oublier toutes les économies qu’engendreraient la gratuité et le passage en régie publique : fini l’achat et la maintenance du matériel de billetterie, l’impression des tickets et cartes d’abonnement, le coût des contrôles et des campagnes de comm’ contre la fraude, fini les profits de Kéolis ! Enfin nous proposons de ne pas faire les 2 autres lignes de Tramway pour 1 milliard d’euros car la Cour des comptes indique que nous ne pourrons pas les financer, mais plutôt de mettre en place des nouvelles lignes de Trambus à l'hydrogène ou électrique, 5 fois moins coûteuses que le Tramway.

C’est au Tour(s) du Peuple 2020
6 novembre 2019

Démocratie – Chronique N°1

Par Yvette Aufrère

Qu’un simple citoyen ne respecte pas la loi, cela n’attaque pas les fondements de cette loi. Qu’un représentant de la loi ne respecte pas la loi, la fait disparaître puisqu’il n’y a plus personne pour en être garant.

Emmanuel Macron n’attaque-t-il pas les principes républicains quand il fait venir le grand rabbin de France pour allumer la bougie d’Hanoukka, le 8 décembre 2023 (laïcité) ou quand il déclare, le 29 juin 2017, que certains citoyens « ne sont rien » (égalité en droit) ?

N’attaque-t-il pas le fonctionnement des institutions républicaines en faisant appel à des organismes privés remplissant la même fonction et se substituant à la fonction publique d’État, avec des contrats facturés très cher à l’État (McKinsey, Adrexo, par exemple) avec l’efficacité qu’on leur connaît ?!

N’est-il pas dans la provocation quand il crée le CNR, Conseil National de la Refondation, ayant le même sigle que le Conseil National de la Résistance, ou quand il soutient Depardieu après que celui-ci s’est répandu en propos scabreux et orduriers ?

Ne ridiculise-t-il pas la parole présidentielle quand il donne un entretien à la revue Pif Gadget ?

N’attaque-t-il pas l’institution qu’est la parole politique du chef de l’État en disant tout et son contraire sans souci de cohérence* ou en ne tenant pas des promesses, notamment à l’occasion de la Convention citoyenne pour le Climat** ?

Je souhaite, dans ces chroniques, aborder la question de la démocratie et de l’État de droit par le biais des discours qui nous sont adressés, en particulier par nos dirigeants, notamment par Emmanuel Macron. 

* Il souffle le chaud et le froid en faisant l’éloge de Gérard Depardieu, le 20 décembre 2023 dans l’émission « C à vous », pour ensuite, se défendre, le 8 mai 2024, dans le magasine « Elle », de toute complaisance vis-à-vis de l’acteur.

** « Ce qui sortira de cette Convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe », annonçait Emmanuel Macron en avril 2019. Alors qu’il dit en décembre 2020 « Je vais pas dire, parce que ces 150 citoyens ont écrit un truc : c’est la Bible ! ».