Interpellation de Madame la Préfète d’Indre-et-Loire
Communiqué CATDP du 3 décembre 2018
Ce qui s’est passé à Tours vendredi et samedi est vraiment inacceptable.
Qui a décidé vendredi d’une telle violence envers des lycéens et de blesser ainsi nos jeunes au lieu de les protéger ?
Qui a pris la décision d’interdire la rue Nationale que pratiquement, et depuis des lustres, toutes les manifestations sociales empruntaient ?
Quel insensé a pensé que, comme à Paris, la manifestation des gilets jaunes à Tours samedi serait forcément débordée par des commandos de casseurs et qu’il fallait prendre des dispositions exceptionnelles et un armement anti-émeute surdimensionné ?
Quel stratège stupide a instrumentalisé la violence policière pour susciter une vive réaction de certains gilets jaunes ? Espérait-il que le reste des gilets jaunes condamnerait la colère de leurs camarades et mettrait fin au mouvement ?
Que l’on ait quelques réticences sur la structuration de cette révolte populaire ou que l’on soit totalement pour, la phrase attribuée à Voltaire : « Monsieur, je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire » devrait fédérer tous les défenseurs de la liberté constitutionnelle de manifester.
Madame la Préfète, qui a donné l’ordre de barrer la rue Nationale et de disperser immédiatement la manifestation ? Est-ce Monsieur le Maire qui n’a pas dit un mot pour les victimes ? Est-ce un commandant de gendarmerie trop zélé ?
Comment comptez-vous faire respecter le droit à manifester si la possible présence de casseurs peut être évoquée pour, de fait, l’interdire ?
C’est au Tour(s) du Peuple (CATDP)
3 décembre 2018